A poor lone some hamster |
Dû au crayon de Flambard, Sam Hamster apparaît d'abord dans un traitement graphique réaliste, avec des décors digne de Blueberry et des couleurs donnant un ton dramatique à l'histoire. Intitulé "Wild Bill Hickok (sa mort)", le premier récit de 6 planches, paru dans le n° 53 de 1975, raconte l'assassinat du célèbre héros américain, à partir de faits (certainement) véridiques. Sam est simple témoin du meurtre, il n'intervient pas dans l'action. Cet étrange récit, ainsi que les cinq autres qui suivront, retracent donc la légende de Hickok.
La série va ensuite évoluer vers un
traitement plus humoristique, avec des personnages plus stylisés, et
des textes flirtant avec le jeu de mot. A noter que le décor sera
toujours soigné, et les couleurs très agréables. Dans cette
nouvelle aventure, intitulée "La ballade de Sam Hamster" *,
publiée fin 1978 toujours dans Formule 1, le héros et le
bûcheron Mac Wood se portent au secours des indiens Bédonkoué, la
tribu de Lune de Miel la fiancée de Sam, menacés de famine. Le parcours
sera semé d 'embuches, mais nos héros sauront les surmonter.
Dans la troisième et ultime aventure,
"Hamster City" (1979), Sam et Lune de Miel, partent en
voyage de noces dans une paisible vallée où vit Mac Wood.
Malheureusement les frères Taupe provoquent une ruée vers l'or et
la nouvelle ville qui surgit dans la paisible vallée devient le
terrain d'affrontement (à coups de dynamite) entre les habitants de
chaque rive. Finalement la rivière en crue balaiera les vestiges de
Hamster City, et nos deux tourtereaux s'en repartiront vers le campement bédonkoué.
Superbe mise en page |
Les personnages de cette série se
tiennent debout, sont vêtus pour le haut du corps, et pourvus de
bras humains, mais le bas reste deux pattes poilues. Ce ne sont que
des rongeurs, hamsters ou lemmings, ou des rats, voire des taupes. Les seuls autres
animaux sont les montures, des fennecs plutôt que des renards car
ils possèdent de larges oreilles, et des sangliers signifiant les
bisons. Le héros Sam nous apparaît presque comme un anti-héros, et
présente des qualités très proches d'un homme moyen. Ce n'est pas
un pistolero, il est soumis aux doutes et à la peur comme dans le
2ème épisode, dans le 3ème il a une patte dans le plâtre du début
à la fin, donc peu acteur, et en plus il se marie. On est loin du
héros du genre, à cette époque où le western spaghetti triomphe
au cinéma, où Lucky Luke l'éternel célibataire ne transmet que
peu d'émotions, et où Blueberry en fait des tonnes.
Cette série avait néanmoins beaucoup
de charme, peut-être en raison de tout cela, et j'ai été très
heureux de la retrouver par surprise, des années après, alors que
j'archivai mes exemplaires de Formule 1.
* scénario de Cothias
Merci de cet article qui me fait chaud au cœur, étant moi-même un fervent lecteur de Formule 1 et Fripounet ces années là*. je souhaitais écrire un article sur Sam hamster qui m'avait beaucoup marqué à l'époque.. mais vous m'avez joliment coiffé sur le poteau. Alors je vais partager, tout simplement. Bravo.
RépondreSupprimer(*) je dépouille d'ailleurs Formule 1 à l'occasion sur Bdoubliées.com
Bonjour. Je me permets de reprendre contact pour savoir si il vous serait possible de me préciser les numéros des épisodes de Sam de 1976. J'ai un épisode 2 dans le numéro 6. C'est tout ? J'ai aussi la fin du second épisode dans le numéro 14 de 1978...mais dans quel numéro debute-t-il ?
RépondreSupprimerEn vous remerciant à l'avance.
Bien cordialement