
Comme d'autres peuples avant eux, les Romains s'amusaient à montrer des animaux s'adonnant aux activités humaines. Ils plaçaient souvent une tête d'animal sur un corps d'homme, par exemple.
La satire, religieuse ou profane, a perduré au Moyen Âge. On trouve des scènes burlesques sur des bas-reliefs religieux, des bancs d'églises en chêne, des panneaux peints avec des caricatures du diable ainsi que des manuscrits richement enluminés, des livres d'heures ou des psautiers, tous ornés de dessins satiriques ou humoristiques, certains avec des caricatures fantastiques (des poules avec deux corps, un cou surmonté de deux têtes de chien, des têtes humaines sur des corps d'animaux). [...]
Comme le signale E. H. Gombrich dans "The Cartoonist Armoury", le dessinateur "nous permet de traiter les abstractions comme s'il s'agissait de réalités tangibles. [...] L'abstraction prend corps et s'implante dans notre esprit."
Robinson cite plus loin un autre exemple concernant Martin Luther à l'époque de la Réforme, une caricature où le Pape est représenté avec une tête d’âne (page 32). Encore plus loin il raconte comment un fameux dessin de Benjamin Franklin, un serpent coupé en autant de morceaux que de colonies surmontant le texte "Unite or die", a eu un impact déterminant sur la décision des colonies de s'unir contre les Anglais (page 37) *.
* Il s'agit là d'une variation du "Join, or die" paru dans The Pennsylvania Gazette en mai 1754.
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